Né en 1972 à Paris (FR)
Olivier Kosta-Théfaine n’a pas fait d’école, il est parti de rien. Ou plutôt si, de la banlieue ouest de Paris. Il se défend d’appartenir à un courant en particulier, ou à un mouvement, malgré une activité constante et un passif dans la rue sous un nom d’emprunt. A partir de 2005, c’est à la bombe et jamais sur de la toile qu’il réalise ses Low Budget questionnant la notion même d’œuvre d’art. Depuis, il continue d’utiliser des moyens pauvres liés au graffiti, au rendu un peu sale, et des matériaux bruts, violents, desquels il fait rejaillir une certaine poésie. Il a notamment travaillé autour du thème de l’herbier en reproduisant, sur des plafonds, à la flamme de briquet, des noms de cités « chaudes » de France faisant référence à des végétaux (Les Acacias, Epinette ou Les Marronniers) ou a recréé des jardins à la française grâce à des tessons de bouteilles de verre. Dans chacune de ses interventions, Olivier Kosta-Théfaine joue avec les codes de la culture populaire. Il utilise les clichés véhiculés sur les cités pour mieux les réinterpréter. Son but est de confronter le public à la réalité d’un urbanisme en périphérie empreint d’un certain échec. Mais, à travers ses œuvres, il revendique surtout son appartenance au béton, se définissant comme un pur produit de la banlieue, toujours entre brutalité et poésie.