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Plus discrète que l’imposante Sambre, la petite rivière Biesmelle permit pourtant l’essor d’un secteur économique important dans l’histoire de Thuin : les tanneries. En effet, elle était idéale pour l’installation de moulins à écorce ou à tan (broyage d’écorce de chêne qui servait au tannage des peaux) et de tanneries qui nécessitaient le lavage à grandes eaux des cuirs, après macération dans les fosses. Les chênes ne manquaient pas et l’élevage non plus. Toutes les conditions étaient réunies pour l’essor d’un secteur qui compris une petite dizaine de tanneries à son apogée sous l’ancien régime.

Les tanneurs avaient leur maison à la ville haute et leur lieu de travail au pied des jardins suspendus. Trace sobre et émouvante de ce passé retrouvé dans un registre paroissial : « En août 1657, Anne Julien, veuve Hallez en retournant de sa tannerie est morte subitement (…) ». Ils faisaient donc sans cesse le trajet entre les deux à tel point qu’ils ont laissé leur souvenir indélébile dans le nom des rues.

Aujourd’hui, en empruntant le chemin des Moulins et la ruelle des tanneurs, nous emboitons leurs pas…

Martin Jeanmart.

 

 

Oeuvre(s) exposée(s)

Arts actuels en terre médiévale